Par la rédaction de The Cradle, le 12 mars 2025
Le président américain Donald Trump a déclaré le 12 mars que les Palestiniens ne seront pas "expulsés" de Gaza, revenant apparemment sur les menaces proférées plus tôt cette année en faveur d'un nettoyage ethnique de la bande de Gaza pour construire la "Riviera du Moyen-Orient".
"Nous n'expulserons personne de la bande de Gaza",
a déclaré Trump aux journalistes avant sa rencontre avec le Premier ministre irlandais Micheál Martin.
Les remarques de Trump contrastent fortement avec sa déclaration du 4 février aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans laquelle il déclarait :
"Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza... Je considère cela comme une prise de contrôle à long terme", soulignant que les États-Unis et Israël "vont la raser : 1,8 million de personnes doivent partir".
Ces propos surviennent également une semaine seulement après que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Brian Hughes, a déclaré que Trump "s'en tient à sa vision de reconstruire Gaza sans le Hamas", rejetant ainsi une proposition égyptienne pour l'après-guerre à Gaza présentée par les États arabes lors d'un récent sommet au Caire.
"La proposition actuelle néglige le fait que Gaza est actuellement inhabitable et que les habitants ne peuvent pas décemment vivre sous les décombres et avec des munitions non explosées", a déclaré M. Hughes.
Le mois dernier, le président américain a multiplié les menaces de " prendre le contrôle de" Gaza, affirmant être "déterminé à acheter et à faire sienne" l'enclave. Cependant, fin février, il a déclaré ne pas vouloir imposer le plan "Riviera" par la force, seulement "le recommander".
Les dernières déclarations de Trump font suite aux négociations directes entre les États-Unis et le Hamas sur le cessez-le-feu à Gaza, menées par l'envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler.
"Enfin regardez, ils n'ont pas de cornes qui leur poussent sur la tête, ce sont en fait des gens comme nous, des gens plutôt sympas. Nous sommes les États-Unis, nous ne sommes pas un agent d'Israël. Nos intérêts particuliers sont en jeu",
a déclaré Boehler à CNN la semaine dernière, suscitant la colère de Tel Aviv.
M. Boehler a encore irrité les responsables israéliens en déclarant à la chaîne d'information Channel 12 News qu'on observe "des développements positifs dans les négociations" avec le Hamas.
"[M. Boehler] a tenté de négocier la libération d'otages américains. Nous lui avons clairement fait comprendre qu'il ne peut pas parler en notre nom, et s'il souhaite négocier au nom des États-Unis, alors bonne chance à lui",
a déclaré le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, à la radio de l'armée israélienne.